2 Juillet 2021
... Libéré, délivré enfin je suis de ce long freelance néanmoins sympathique bien que chronophage avec des collègues Grand-Britons. C'est la quille. Au chocolat ou à la vanille, comme vous voulez. Mais la semaine fut courte, ce qui n'empêcha pas néanmoins à toute l'équipe technique du fond de la cave d'œuvrer, dans des conditions déplorables certes, à la réalisation d'un bon petit Bordel des familles, ce qui fait que vous pourrez le partager avec vos oncles, vos tantes, vos frères et vos sœurs et ho ho, ce sera le bonheur. Alors commençons dès maintenant et si on commence, on peut dire sans crainte que c'est pas fini. Un fait indéniable. Du coup, je vous emmène en un clin d'œil à Capri sur les traces somptueuses du photographe Giancarmine Arena pour vous présenter en ce Bordel ses images suaves et mélancoliques issues de son livre sobrement intitulé "Capri" alors qu'il aurait pu un peu se remuer les méninges pour faire plus original mais après, chacun fait comme il veut et que sera sera (forever will be, will be) et pericoloso sporgersi, merci de ne pas l'oublier.
Pour cellezouceux qui voudraient aller un peu plus loin à l'ouest - c'est toujours bon d'être un peu à l'ouest - je vous ai réservé quelques chambres au Pioneertown Motel et vous êtes en droit de crier "Yippee Ya !" ou même "Hooka hey !" tant la joie vous emporte d'être encore baladés par le Bordel du Vendredi dans des endroits qu'il y a à peine quinze secondes vous ne soupçonniez pas. Oui, c'est aussi ça le Bordel du Vendredi.
Mais le Bordel, ça peut être une armoire à poils aussi. Et je le prouve. Non parce qu'ici, et dans la vie aussi, quand on assène quelque chose, on a les biscuits pour le démontrer car on est dans une maison respectable ici, messieurs dames. Et comme vous m'êtes fort sympathiques toutes et tous, je vous rajoute un lapin aérien, une splendide boite italienne en agate et quartz des alentours de 1800, un canapé toute option pour la sieste et un ensemble complet Dual Quadriphonie de 1975, c'est pour moi, ça me fait plaisir que vous n'écoutiez pas de la merde en MP3 sur Deezer ou Spotify mais de la vraie musique avec des basses, des trebles, des aigus, bref des trucs de guedin entre vos deux oreilles.
Et là, vous me dites "Ok, c'est sympa tout ça mais je me ferai bien une petite toile". Qu'à cela ne tienne, l'équipe technique est déjà à pied d'œuvre pour vous réaliser un cinéma privé rien que pour vous et quelques potes. Élargir le champ des possibles, comme ils disent tous dans la réclame.Un peu le quotidien du Bordel du Vendredi qui vous disrupte tout ça tous les vendredis. Quel rebelle.
En déambulant sur les internets à la recherche de quelques images pour le Bordel du jour, je suis tombé sur cette sublime image de Richard Avedon réalisée pour House of Flowers le 27 septembre 1954 (je me souviens, c'était un mardi, on mangeait du riz cantonnais dans un bouiboui de Chinatown pas loin du studio de Richie - et soudain, ils ont chargés, les flics et on est reparti au studio avec nos nems gras sous le bras). Et mon cœur d'amateur de beau a fait boum. Nonobstant l'évidente qualité du sieur Avedon, j'ai découvert Carmen dell'Orrefice, superstar de l'époque avec une carrière longue comme le bras de Karim Abdul Jabbar puisqu'elle fut photographiée par les plus grands de 1945 à... encore récemment.
Mais regardez Pluto (et Carmen ensuite, photographiée par Horst P.Horst, Erwin Blumenfeld, Peter Basch, Irving Penn, Norman Parkinson, Richard Avedon, Milton Green et toutes les plus grandes signatures de l'époque. Respect, Carmen. Quel bel air. Quelle enfant de Bohème bien qu'elle soit née à New-York mais on n'est pas à une contradiction près dans le Bordel).
Qu'avons-nous encore en stock dans le Bordel ? Je demande au fond de la cave par le biais de mon oreillette Bluetooth. Alors a priori, nous avons un Zorro bien français, une Ava de qualité et un bisou de la part de Bond... James Bond. Ah non mais on ne se fout pas de vous au Bordel du Vendredi.
Il y a également un peu de rab alors c'est pour la maison avec le Pamir, cet extraordinaire voilier, le dernier voilier commercial en activité avant les porte-containers géants, en train de voguer tranquillement vers le Cap Horn en 1949, une grosse hélice pour cellezouceux qui préfèrent une bonne grosse propulsion et si l'air marin ne vous sied en aucun point, il vous reste l'option Chopper avec mademoiselle. Oui, c'est tentant.
Après, vous pouvez aussi vouloir faire du stop. C'est tentant aussi, vu comme ça. Stop ? Encore ? Encore.
Rajoutons pour la santé de toutezétous quelques fruits de qualité, un petit tour à Shibuya, quartier de Tokyo avec cette image de 2019 de Mikisuke Umeda pour travailler un peu le cardio et prenons un peu de hauteur avec... non mais enfin, messieurs dames, un peu de tenue s'il vous plaît. Oh, behave.
Sur ce, je vous rajoute de sacrés beaux chassis, dont ceux tout à fait brutalistes de la chaise longue numéro 313 de 1932 par Marcel Breuer et ceux moins brutalistes mais faut pas la chauffer trop non plus de Brigitte Nielsen par Sven et Hanne Nielsen le 15 juillet 1963 pour de belles dimensions de 188 cm par 104/58/94 ou quelque chose comme ça.
Ah, il semblerait qu'on tente de me faire passer un message par le biais de ce gif psychédélico-érotique qu'on dirait un téléfilm de M6 du dimanche soir.
Vite, passons à de l'art avec Carel Willink, Two Giraffes in a Park at Versailles de 1956, Colors for a Large Wall de 1951 par Ellsworth Kelly et une intense Vibration couleur de Hugo Demarco et de 1961 itou.
Un Red theme de Rudolf Bauer de 1938, des Arcs and bands in color B de 1999 par Sol Lewit et du White on White de Kassimir Malevich de 1918 à ne pas confondre avec le White is White (Dylan is Dylan) de 1969 et de Michel Delpech parce que bon, tout de même, hein, alors.
Mais dites, ne serait-il pas temps de nous tourner vers les célèbres Messages à Caractères Informatifs ? Mais si alors demi-tour... droite ! En avant... marche et on y va.
Et c'est tout pour aujourd'hui sauf si vous voulez bien partager ce Bordel du Vendredi avec tous vos amis et les moyens du bord comme Facebook, Twitter ou un simple pigeon-voyageur. Vous pouvez aussi imprimer le Bordel (tiens, un truc que je n'ai jamais fait) et l'envoyer par la Poste ou l'envoyer - stop - par télégramme - stop - mais ça va être - stop - un peu long. Bref, si vous avez aimé ce Bordel, offrez-le autour de vous autant que vous pouvez et suivez Après La Pub sur Facebook ici ALP sur Facebook. Sur ce, c'est pas tout mais le soleil pointe tel le tétin de la jeune donzelle émoustillée devant 21 Jump Street alors bon vendredi, bon week-end et à la semaine prochaine.