Frwwwwiiiiiit. On dirait que c'était le
futur.
Nous sommes le samedi 13 Juin 2009. À l'Elysée Montmartre.
Pub (Voix d'homme, chaleureuse et enveloppante).
"L’Elysée Montmartre, situé au pied du Sacré-Cœur, est un monument parisien de la nuit, de la fête et des arts, traversé par la grande et la petite histoire
depuis sa création en 1807.
Club révolutionnaire de la Commune, interdit à jamais d’accueillir une manifestation politique, lieu de naissance du French Cancan, scène de la centième de l’Assommoir d’Émile Zola, cadre de
certains des plus beaux tableaux du peintre Toulouse-Lautrec...
L’Elysée Montmartre a également été le ring d’incroyables rencontres de catch commentées à la télévision par Roger Couderc, comme celui de la révélation du talent pugilistique de Jean Claude
Boutier, mais aussi le refuge de Jean-Louis Barrault en mai 68 pour monter son Rabelais ou les planches du “Ginette Lacaze” de Coluche...
Ce lieu mythique est aussi remarquable pour son architecture atypique, dont la façade, la mezzanine et les staffs sont classés à l’inventaire des Monuments historiques depuis 1989. La structure
métallique et la charpente ont notamment été conçues par Gustave Eiffel pour le Pavillon français de l’Exposition universelle de 1889."
Jingle musical. Fin de Pub.
La salle se remplit comme un demi sous la pression.
Du bleu, du rouge, du blanc zèbrent les lieux.
Quelques tests. 1, 2. 1, 2.
16h : 19
Again et leur
Keupon de plomb pour chauffer le mur du son.
16h 30 et des brouettes : les B's and C's, avec leur hit "Easy as 2, 3" pour battre les œufs à température.
17h40 : Etno, groupe Metal, fusion improbable d'Et ta Mère elle bat le beurre, formation Caennaise et de Jacno sans Elie, pour faire monter la mayonnaise avec leur tube volcanique
"Haroun Tazieff is my Lord".
17h75 : Heart Pop, plip, plap, plop, un peu de pop rock avec leur célèbre "Smells like Rose when i fart", pour réchauffer le cœur des fille encore assoupies, hé ho, on se
réveille maintenant.
18h10 : The Spark Shyver, groupe de l'ancienne joueuse de tennis activiste Pam Shriver, et de Mc Gyver
qui n'avait rien ce soir là et d'un membre des Sparks qui s'est perdu par ici, avec leur rock 60's, pour faire frissonner la foule féline à l'affût du souffle du futur, soit : Alban, Cédric,
Paul et Valentin, en train de faire un peu dans leurs caleçons juste derrière le rideau.
18h55 : Un silence parcourt la salle et se dit qu'il met du temps à en faire le tour, dis
donc.
Voici que sur la scène qui accueillit tant de prestigieux artistes (Trust,
SuperGrass, Me'Shell Ndege Ocello, Queens of the Stone Age et plein d'autres que je tiens à votre disposition, n'hésitez pas à demander), voici donc que s'avance, devant la foule qui crie déjà
leurs noms en une pluie acide de décibels, jetant à qui mieux-mieux des soutien-gorges et des petites culottes en s'arrachant les cheveux ce qui demande une certaine dextérité pour tout faire en
même temps, voici donc, j'y arrive enfin, qu'avance quatre garçons boulonneux, contraction de Boulonnais et boutonneux, comme ça, on va plus vite, avec toute la fougue de leur jeunesse et qui
vont tout embraser sur leur passage, comme le disait si bien le grand philosophe new yorkais Paul Stanley, dans son texte magistral "Flaming Youth".
"Whoo yeah (le Whoo yeah est très
important)
My parents think I'm crazy and they hate the things I
do
I'm stupid and I'm lazy. Man, if they only
knew.
How flaming youth will set the world on
fire
Flaming youth, our flag is flying
higher
and higher
My uniform is leather, and my power is my
age
I'm gettin it together to break out of my
cage
cause flaming youth will set the world on
fire
Flaming youth will set the world on
fire
Flaming youth, our flag is flying
higher
and higher
and higher."
Méditez ces paroles.
Ladies and gentlemen, welcome to Cielo Drive.

P.S :
Je ne parlerai même pas dans cet article de Stea, des Lames, de Clock n'Works, de Missing Guys et des Ebroicians à qui je n'en veux pas du tout personnellement, loin de là mais qui, passant à la
suite de Cielo Drive, devraient d'ores et déjà déclarer forfait sous des prétextes fallacieux tels que "petite toux grippale contractée au retour d'un voyage à Acapulco" ou "nos roadies sont à la
CGT, ils font le piquet avec le 38 tonnes". Mais ce ne sont que des exemple. Mais ils sont efficaces. Et si tout ne se passe pas exactement comme décrit ci-dessus, comme dirait Loulou, c'est pas
graaave et bravo pour ce que vous avez déjà fait, ce que vous avez donné aux autres et continuez avec le même esprit. La nuque.