12 Juillet 2021
... J'ai parfois évoqué, surtout le jeudi quand il manque quelques degrés aux normales saisonnières en raison d'un anticyclo... merci Alain Gillot-Petré ça va aller, le travail poétique de Chassy-Poulay (voir ici Chassy-Poulay sur Après La Pub). Et j'apprends vendredi que la géniale maison d'édition Derrière la salle de bains que je vous ai présenté il y a quelques semaines (voir eud' là : Derrière la salle de bains) et qui fait de sublimes livres objets a décidé d'éditer quatre de ses textes (pour une somme tout à fait modique en sus) dont ce très beau poème que je ne connaissais pas intitulé Crossroads (le gars aime le blues, un bon point de plus).
Crossroads.
À force de
tirer le diable par
la queue,
ça risque de
se finir avec Robert Johnson à la croisée de la 69 et 41,
guitare entre les mains
en plein 32-20, Terraplane ou
Preaching Blues (Up jumped the devil),
yeux convulsés,
doigts fiévreux courant sur le
manche en épicéa,
le tout à
quelques encablures de Clarksdale,
Mississipi.
Une certitude,
j’éviterai au moins
le mari jaloux,
la strychnine dans
le whisky et
la lente agonie.
Vous me direz, c’est déjà
ça de gagné
quand on a choisi d’être de
l’autre côté.
Alors je sais pas pour vous mais moi ça me donne très envie de commander du Chassy-Poulay fissa (et tant qu'à faire, un peu de Rainer Maria Rilke, de Verlaine, de Lovecraft, de Bukowski, d'Orwell et de Pierre Louÿs vite faite sur Editions Derrière la salle de bains). Soutenir un poète, soutenir une belle maison d'édition, c'est aussi simple que ça.