... Shark Ozzie avait bien préparé son coup. À quelques
mois de l'élection du Conseil Régional de Chihuahuan, son ami Martin O'Boygue avait mis les petits plats dans les un peu moins petits. Shark détestait tout ce qui était plus grand que lui, soit
quasiment tout et tout le monde. O'Boygue lui avait grand ouvert les portes battantes de son saloon, le Tea & Fwan pour sa campagne électorale. Tapis bleu, blanc et
rouge.
Le Petit Grand Homme à l'étoile avait soigneusement travaillé son entrée. Émergeant avec peine de la forêt de jambes fuselées des girls du saloon, Shark jubilait sur scène au son des
acclamations avinées d'une salle exquise acquise à sa cause et c'est pas facile à dire sans bafouiller. Tribun béni, oui, oui, il n'aimait rien d'autre que d'entendre chanter sa propre gloire. Le
menu du soir lui était acquis. À qui ? À lui.
Devant tant d'ode à son égo, tout de go, ses tics le reprirent de plus belle. Il sautillait sans bouger. Eusse-t-il été plus poilu, on eu cru un pou sur la tête à Matthew.
Lorrie Ferrirans était chargée d'animer la soirée. Gratte-papier version Golden Retriever au Chihuahuan Daily, propriété de Martin O'Boygue, comme le saloon, comme à peu près tout
le reste de Chihuahuan et ses environs, Lorrie souriait inlassablement sans poser de questions, tentant de faire ce qu'elle maîtrisait le mieux : poterie. À ses côtés, Juanmpi Pernos, le
prestidigitateur le plus connu à l'ouest du Pécos chauffait la salle en faisant apparaître puis disparaître le Chili con Carne de Monsieur et Madame Tavarez, paraît-il le
meilleur de la région, à 23 kilomètres Nord Nord Ouest de Chihuahuan, juste après Fajitas, dans la minuscule bourgade d'Old El Paso.
O'Boygue avait proposé à Shark de se confronter aux questions des Chihuahuayens moyens et c'est pas facile à dire non plus d'une traite sans fautes. En faisant open saloon dès 7 heures
du matin depuis une semaine, O'Boygue se doutait que les questions intelligentes fuseraient peu. Avec Lorrie et Juampi comme maîtres de cérémonie, le niveau ne risquait pas de remonter non plus.
Et en cas de coup dur, d'éclair de lucidité, il avait ses hommes de main dans la salle. Face à un Colt Peacemaker, les lumières s'éteignaient vite. Tel Steven Bern, le seul coiffeur pour dames à
100 miles autour de Chihuahuan, tout était bien bouclé.
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Oups : ce commentaire avait été posté par erreur à la suite de l'article précédent, alors je copie/colle :<br />
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J'avais entendu vaguement parler de Carlos Aires à propos de ses découpes de disques vinyles (ou je fais erreur sur la personne ?), mais il y a en effet beaucoup de liens sous son nom. Il semble<br />
aussi avoir un homonyme ... footballeur !).<br />
Je n'ai a priori vu aucun lien en espagnol, comme quoi "nul n'est prophète en son pays".<br />
Je retourne sur la toile voir de quoi il...retourne après t'avoir dit une fois encore à quel point ton blog est indispensable. MERCI !<br />
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J'avions ben compris ma bonne dame.<br />
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F
Francesca
26/01/2010 14:22
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J'avais entendu vaguement parler de Carlos Aires à propos de ses découpes de disques vinyles (ou je fais erreur sur la personne ?), mais il y a en effet beaucoup de liens sous son nom. Il semble<br />
aussi avoir un homonyme ... footballeur !).<br />
Je n'ai a priori vu aucun lien en espagnol, comme quoi "nul n'est prophète en son pays".<br />
Je retourne sur la toile voir de quoi il...retourne après t'avoir dit une fois encore à quel point ton blog est indispensable. MERCI !<br />
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