La jeune Elvire, à quatorze ans, Livrée à des goûts innocents, Voit, sans en deviner l'usage, Eclore ses appâts naissants ; Mais l'amour, effleurant ses sens, Lui dérobe un premier hommage : Un soupir Vient d'ouvrir Au plaisir Le passage ; Un songe a...
Tendre et féroce alternativement, Miss Léona, la maîtresse créole, Comble tantôt son esclave espagnole De tendres soins, tantôt cruellement La fait fouetter pour la moindre parole. Puis, dans ses bras la pressant tendrement, Par de doux mots l'apaise,...
Beau cul de marbre vif, dont l'amour fait la gloire, Cul dont les doux regards sont d'attraits embellis, Cul qui par sur tout autre obliges* mes écrits, De sacrer vos honneurs au temple de Mémoire ; Cul sur qui tous les culs reportes* la victoire, Cul...
Ma femme à la chevelure de feu de bois Aux pensées d'éclair de chaleur À la taille de sablier Ma femme à la taille de loutre entre les dents du tigre Ma femme à la bouche de cocarde et de bouquets d'étoiles de dernière grandeur Aux dents empreintes de...
Dans ton sein applani son deux pommes décloses Qu'en parfaite rondeur nature a fait lever Et dans ton même sein se voient élever Deux fraises de printemps belles sur toutes choses. Les pommes rondes sont tes deux mamelles closes. Les fraises, tes tétons...
Hélas ! Monsieur, ôtez-vous tôt ! - Enda, je vous chatouillerai ! - Madame ici viendra tantôt ; - Par ma foi, je vous piquerai. Ecoutez là, quelqu'un j'entends... Monsieur, vous perdez votre temps. Ôtez la main de cet endroit, Après, vous n'y avez rien...
Pour le doux ébat que je puisse choisir, Souvent, après dîner, craignant qu'il ne m'ennuie, Je prends le manche en main, je le tâte et manie, Tant qu'il soit en état de me donner plaisir. Sur mon lit, je me jette, et, sans m'en dessaisir, Je l'étreins...
Attention, chaud devant. Prudes et bigots interdits au-delà de cette limite (Guillaume Apollinaire a des trucs cochons à vous dire). Tes mains introduiront mon beau membre asinin Dans le sacré bordel ouvert entre tes cuisses Et je veux l'avouer, en dépit...
Pour le doux ébat que je puisse choisir, Souvent, après dîner, craignant qu'il ne m'ennuie, je prends le manche en main, je le tâte et manie, Tant qu'il soit en état de me donner plaisir. Sur mon lit, je me jète, et, sans m'en déssaisir, Je l'étreins...
Rebelle et soumise Paupières baissées Quitte ta chemise Belle fiancée L'amour est cerise Et le temps pressé C'est partie remise Pour aller danser Autant qu'il nous semble Raisonnable et fou Nous irons ensemble Au-delà de tout Prête-moi ta bouche Pour...
Je n’ai point assez du Baiser Dont se contente tout le monde Et la source où je veux puiser Est plus cachée et plus profonde ! De votre bouche elle est la sœur ! En pied d’une blanche colline J’y parviendrai, dans l’épaisseur D’un buisson frisé qui s’incline....
Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connaît à peine Qu'un destin différent entraîne Et qu'on ne retrouve jamais À celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste,...
Tu m’as parlé de vice en ta lettre d’hier Le vice n’entre pas dans les amours sublimes Il n’est pas plus qu’un grain de sable dans la mer Un seul grain descendant dans les glauques abîmes Nous pouvons faire agir l’imagination Faire danser nos sens sur...
Louis Quinze aimait peu les parfums. Je l’imite Et je leur acquiesce en la juste limite. Ni flacons, s’il vous plaît, ni sachets en amour ! Mais, ô qu’un air naïf et piquant flotte autour D’un corps, pourvu que l’art de m’exciter s’y trouve ; Et mon désir...
Dans le lit plein ton corps se simplifie Sexe liquide univers de liqueur Liant des flots qui sont autant de corps Entiers complets de la nuque aux talons Grappe sans peau grappe-mère en travail Grappe servile et luisante de sang Entre les seins les cuisses...
Elle tourne, elle est nue, elle est grave; ses flancs Ondulent d’ombre bleue et de sueur farouche. Dans les cheveux mouillés s’ouvre rouge la bouche Et le regard se meurt entre les cils tremblants. Ses doigts caressent vers des lèvres ignorées La peau...
Attention, chaud, chaud, chaud devant. À partager avec des maniques. Croise tes cuisses sur ma tête De façon à ce que ma langue, Taisant toute sotte harangue, Ne puisse plus que faire fête À ton con ainsi qu’à ton cu Dont je suis l’à-jamais vaincu Comme...
Je me demande franchement pourquoi mes amours ont été à ce point erratiques pour ne pas dire chaotiques une machine à sous bousillée le baiser mouillé d'une grosse barmaid - pourquoi ce que je mangeais des yeux et dévorais avec une telle avidité s'avérait...
Avez-vous vu, dans Barcelone, Une Andalouse au sein bruni ? Pâle comme un beau soir d’automne ! C’est ma maîtresse, ma lionne ! La marquesa d’Amaëgui ! J’ai fait bien des chansons pour elle, Je me suis battu bien souvent. Bien souvent j’ai fait sentinelle,...
Chute des reins, chute du rêve enfantin d’être sage, Fesses, trône adoré de l’impudeur, Fesses, dont la blancheur divinise encor la rondeur, Triomphe de la chair mieux que celui par le visage ! Seins, double mont d’azur et de lait aux deux cîmes brunes,...
Belle, pareil à l'eau qui sur la pierre fraîche de la source ouvre son grand éclair d'écume, est ton sourire, belle. Belle, aux fines mains, aux pieds déliés comme un petit cheval d'argent, fleurs du monde, marchant, je te vois, moi, belle. Belle, avec...
Sur l’île de toi, je trace ma route au sextant dès le soleil levant. Au loin, ces fières montagnes mériteraient bien une étude approfondie, géographie de l’envie géologie de matières primaires à ramener d’urgence pour constituer un trésor encore mésestimé...
Pas de bordel aujourd'hui pour des raisons de connexion approximative ne permettant pas ma recherche habituelle d'images diverses et variées. Mais ne nous laissons pas aller et puis c'est bon de changer. Ce vendredi sera donc consacré à la poésie et vous...
Tu ne m'as pas fait souffrir mais attendre. En ces heures broussailleuses, remplies de serpents, lorsque mon cœur sombrait et que je me noyais, tu t'avançais, tu venais nue, toute griffée, tu arrivais en sang jusqu'à mon lit, novia mia, et nous marchions...
Jour de match. Toujours la même joie. Quand on est supporteur, c'est pour la vie. Je me souviens encore de mes premiers matchs au Parc avec mon père. Fendre la foule vers la porte d'entrée, passer les portillons, gravir les escaliers quatre à quatre en...